riflard

1. riflard [ riflar ] n. m.

• 1450; de rifler

♦ Techn.

1 ♦ La laine la plus longue et la plus avantageuse d'une toison.

2 ♦ Outil à tranchant convexe. — Spécialt (1622) Rabot de charpentier, de menuisier et d'ébéniste qui sert à dégrossir le bois (avant le travail de la varlope). — Ciseau dentelé de sculpteur. — Outil de maçon à lame mince et large. — Grosse lime à métaux.

riflard 2. riflard [ riflar ] n. m.

• 1825; nom d'un personnage de « La Petite Ville » (1801), comédie de Picard

♦ Fam. Vieilli Parapluie. ⇒ 2. pépin.

● riflard nom masculin (ancien français rifler, de l'ancien haut allemand riffilôn, frotter) Outil à fût utilisé dans le corroyage du bois. Sorte de ciseau à lame large et flexible employé par les maçons pour ébarber et dresser les ouvrages de plâtre ou de ciment. ● riflard nom masculin (de Riflard, nom propre) Populaire et vieux. Grand parapluie, pépin.

riflard

n. m. TECH Grand rabot servant à dégrossir, à fer légèrement convexe.

|| Couteau de plâtrier à lame triangulaire.

|| Grosse lime à métaux, employée pour dégrossir.

I.

⇒RIFLARD¹, subst. masc.

A. — MAÇONN. (Outil composé d'une) mince lame de métal montée sur un manche court et qui sert à étendre, égaliser le plâtre, ainsi qu'à le dresser ou le nettoyer dans les endroits non accessibles à la truelle. (Dict. XIX^e et XX^e s.).

B. — MENUIS. Grand rabot à lame convexe, plus petit que la varlope, muni de deux poignées et qui sert à dresser et à dégrossir le bois de charpente. Pour dresser, corroyer (...) les bois qu'ils emploient, ils se servent de deux outils à fût dont voici la description: le premier, nommé riflard, (...) est une sorte de rabot dont le fût est long de 325 millimètres environ, haut de 108 millimètres, et de 95 millimètres d'épaisseur (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 195). Ces varlopes (...) ces bouvets, ces riflards (...) tout cela avait pour lui une beauté désirable (LA VARENDE, Pays d'Ouche, 1934, p. 86).

C. — TEXT. Laine la plus longue et la plus grosse d'une toison. (Dict. XIX^e et XX^e s.).

D. — TECHNOL. Grosse lime servant à dégrossir les métaux (Dict. XIX^e et XX^e s.).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep.1835. Étymol. et Hist. 1. 1450-51 text. (doc. ds MANTELLIER, Gloss. des doc. de l'hist. de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, p. 278 ds GDF. Compl.: rifflart); 2. 1622 [éd.] menuis. (E. BINET, Essay sur les merveilles de la nature, p. 447, ibid.: rifflard). Dér. de rifler; suff. -ard. Bbg. Sculpt. 1978, p. 606.

II.

⇒RIFLARD², subst. masc.

Pop. Parapluie, de grande taille le plus souvent. Le parapluie, ne valait rien. En trois mois, il fut hors de service (...). Oreille, exaspéré, ordonna à sa femme de lui choisir un nouveau riflard, en soie fine, de vingt francs (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Parapluie, 1884, p. 445). Ce n'est pas de la vraie grêle, dit Justin, c'est du grésil, de la saleté. Mais c'est mauvais pour les gibus. Je vais ouvrir le riflard (...). Nous avancions, sous la rafale, serrés les uns contre les autres (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 31).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1825 (DÉSAUGIERS et alii, Le Marchand de parapluies, p. 47 ds QUEM. DDL t. 19). Empl. comme n. commun de Riflard, n. d'un personnage de la comédie de PICARD (Théâtre, t. 3, Pte ville, 1801) qui portait un énorme parapluie.

STAT. — Riflard^{1 et 2}. Fréq. abs. littér.:17.

BBG. — MIGL. Nome propr. 1968 [1927], p. 195.

1. riflard [ʀiflaʀ] n. m.

ÉTYM. 1723; rifflart, 1450; de rifler.

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I La laine la plus longue et la plus avantageuse d'une toison.

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II

1 Outil à tranchant convexe. — (1622). Spécialt. Rabot de charpentier et de menuisier qui sert à dégrossir le bois (⇒ Rifler) avant le travail de la varlope. — Ciseau dentelé de sculpteur. — (1835). Outil à lame mince et large que les maçons utilisent pour enlever les bavures de mortier entre deux pierres.

2 (1845). Grosse lime à dégrossir le métal.

➪ tableau Noms d'outils.

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HOM. 2. Riflard.

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2. riflard [ʀiflaʀ] n. m.

ÉTYM. 1825, in D. D. L.; du nom d'un personnage de la Petite Ville (1801), comédie de Picard.

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♦ Fam., vieilli. Parapluie (cit. 3). ⇒ fam. 2. Pépin.

1 Cependant, de gros nuages effleuraient de leurs volutes la cime des ormes, en face. Rosanette avait peur de la pluie.

— J'ai des riflards, dit Frédéric (…)

Flaubert, l'Éducation sentimentale, III, IV, éd. du Milieu du Monde, p. 306.

2 Son petit chapeau rond, son éternel riflard et sa bouquinerie qu'il promenait, au risque de les déformer, dans ses poches, lui composaient un type assez jovial du plus curieux effet. Il devait se ruiner en parapluies car m'ayant un jour invité au café de l'Univers, son pépin qu'il ne se résignait pas encore à confier à la dame du vestiaire, glissa le long de la glace et disparut dans des profondeurs insoupçonnées.

Francis Carco, Ombres vivantes, p. 259.

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HOM. 1. Riflard.

Encyclopédie Universelle. 2012.